Chimioembolisation intra-artérielle hépatique

De quoi s'agit-il?

Sous le terme de chimio embolisation hépatique, on regroupe habituellement les interventions qui ont pour but d’administrer sous contrôle radiologique et de façon ciblée la chimiothérapie directement à la lésion visée puis de boucher les vaisseaux sanguins qui la nourrissent.

les chimio embolisations se font en plusieurs étapes, habituellement espacées de quelques semaines ou quelques mois.

Cette examen est réalisé sous anesthésie locale ou générale.

Cette technique utilise des rayons X, pour les femmes enceintes, des précautions doivent être prises systématiquement : c’est pourquoi il est important de signaler si vous pouvez être dans ce cas

Comment se déroule l'examen

Pour l’examen on vous demandera :

la demande de votre médecin (ordonnance, lettre….)
les résultats des examens de laboratoire qui vous auraient été demandés
le dossier radiologique en votre possession (radiographies, échographies, scanners, IRM ...)
la liste écrite des médicaments que vous prenez.
Signaler toute allergie à un produit médicamenteux ou autre.

Vous allez être hospitalisé entre 24et 48 heures

Vous devez avoir une consultation avec un anesthésiste dans les quinze jours précédant l’examen on vous expliquera à cette occasion la méthode d’anesthésie utilisée.

Une douche avec antiseptique la veille et le matin de l’examen

A l’arrivée dans le service d’hospitalisation on vous posera une perfusion

Rasage au niveau inguinal

Tenue de bloc

Vous serez accueilli en salle d’examen par les équipes d’anesthésie et de radiologie.

Après une ponction faite au niveau de l’artère fémorale au pli de l'aine, un cathéter est introduit dans les vaisseaux. Ce cathéter est ensuite dirigé par le radiologue, sous contrôle radiologique, jusque dans la lésion à traiter.

Ce cathéter sert à injecter la chimiothérapie qui est contenue dans des petites billes ou dans un liquide huileux directement dans le ou les vaisseaux qui nourrissent la lésion à traiter.

Quels sont les risques

Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité maximales, comporte un risque de complication.

Localement, au niveau du point de ponction, il peut se produire un hématome qui se résorbera ensuite en deux à trois semaines. Tout à fait exceptionnellement, des lésions de l'artère peuvent nécessiter un traitement complémentaire.

Le cheminement du cathéter dans les artères peut entraîner l'occlusion de celles-ci ou une occlusion à distance par l'intermédiaire d'une embolie (caillot sanguin, plaque d'athérome qui migre...)

Un traitement d'urgence médical ou chirurgical est le plus souvent indiqué.

Sur un plan général, les risques sont dus à l'injection du produit iodé utilisé pour le repérage artériel. L’injection peut entraîner une réaction d’intolérance. Ces réactions imprévisibles sont plus fréquentes chez les patients ayant eu une injection mal tolérée d’un de ces produits ou ayant des antécédents allergiques. Elles sont généralement transitoires et sans gravité. Elles peuvent être plus sévères et se traduire par des troubles cardio-respiratoires et nécessiter un traitement. Les complications réellement graves sont rarissimes.

C’est au cours de la consultation préalable à la chimioembolisation ou de l’hospitalisation préopératoire, que les informations concernant ces complications et leur fréquence vous seront données

Après l'examen

Le cathéter est retiré de l’artère et celle-ci est comprimée.

Vous passerez quelques heures en salle de réveil afin d’assurer la surveillance avec le maximum de sécurité.

Puis retour dans votre chambre d’hospitalisation

Vous devrez garder une position allongée pendant quelques heures et ne pas plier la jambe du côté de la ponction.

Environ un mois après un scanner de contrôle sera effectué.